My Indian colours- Blog sur l'Inde -मेरा भारतीय रंग
« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .» (Mark Twain, Following the Equator)
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lundi 13 janvier 2014
jeudi 6 septembre 2012
Les princesses du Rajasthan
Dans le désert du Thar, qui
constitue 40% du Rajasthan, des femmes se plient avec courage à l’adversité du
climat et des tâches qui leurs sont assignées.
En toute occasion, même durant un
pénible labeur, elles s’habillent et se
maquillent avec le plus grand soin et portent des bijoux. Leur entrain et bonne
humeur sont légendaires. Elles allient beauté et dignité dans leurs saris multicolores.
Décorer les maisons de motifs abstraits ou
floraux, emmener les animaux paître, porter l’eau, ou éduquer les enfants sont
du ressort exclusif des femmes.
Chez ce peuple d’agriculteurs et d’éleveurs,
le fumier, la terre glaise et l’eau constituent les matériaux de construction
des maisons. L’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour, et avoir
le téléphone est un luxe.
Les Bishnoïs, peuple « écologique »
du désert du Thar, suivent 29 préceptes qui les font vivre en parfaite harmonie
avec la nature. Parmi ceux-ci : ne détruit pas d’arbre vert, ne tue pas d’animaux, ne mange pas de viande, ne bois pas d’alcool, ne fume pas d’opium. Générosité
et égalité dans les relations hommes-femmes sont également à l’honneur.
Un exemple à suivre !
dimanche 26 août 2012
L'Inde, pays de la non-violence? Sûrement pas
A la lecture de l’excellent livre « Inde-Histoire,
société, culture » de Pauline Garaude (Editions La Découverte), je suis
frappé par certains faits et chiffres qui montrent la côté obscur de la société
indienne, parfois d’une extrême violence.
On est souvent loin du principe de non-violence prônée par
Gandhi pour lutter contre l’occupation britannique.
La violence est tout d’abord sociétale. Le système rigide des
castes n’arrange rien, et il n’est pas rare de voir des hindous de castes
supérieures traiter ceux des castes inférieures avec mépris, voire violence.
« Dans les gares ou dans les rues, les plus miséreux (lépreux,
tuberculeux, handicapées, mendiantes âgées…) peuvent être humiliés, voire
martyrisés », selon Pauline Garaude.
La violence est également dirigée contre les femmes.
Avoir une fille est parfois une véritable malédiction. En
plus de payer une dot conséquente, qui peut obliger les parents à s’endetter
sur plusieurs années, avoir une fille représente une aide en moins à la maison,
puisqu’elle ira vivre dans la famille de son époux. Elle ne perpétuera pas non
plus le nom de la famille. Aussi, atrocement, ce sont chaque année près d’un
million de filles qui sont assassinées, à l’état de fœtus ou à la naissance,
voire plus rarement à l’âge du mariage.
Un article de Claudine Terral, cite un rapport de 2011 selon lequel 65%
des Indiens sont d'accord avec le fait que "dans certains cas, une femme
mérite d'être battue"(http://inde.aujourdhuilemonde.com/inegalite-des-sexes-et-violences-conjugales-restent-des-realites-indiennes).
Les violences religieuses ou interethniques sont également
quasi-permanentes, notamment entre hindous et musulmans, comme en 1964, où, en représailles
à l’afflux de réfugiés hindous
persécutés au Pakistan, ce sont des milliers de musulmans qui seront tués à
Calcutta. Encore fin juillet 2012, on dénombrait 38 morts et 170 000 déplacés
dans des violences interethniques dans l’Etat de l’Assam, au nord-est. Et la
situation s’est dégradée depuis (http://www.lepoint.fr/monde/inde-nouvelles-violences-interethniques-dans-le-nord-est-16-08-2012-1496326_24.php).
La violence est également souvent liée à la misère, qui
touche d’abord les enfants : près
de 40% des enfants sont malnutris et plus de 40 millions d’enfants sont contraints de
travailler pour assurer leur survie et celle de leur famille.
Autres chiffres frappants : 20% de la population est
sous-alimentée, un sixième de la population n’a pas accès à l’eau potable, des
centaines de paysans se suicident chaque année, faute de pouvoir rembourser les
intérêts exorbitants des prêts qu’ils ont contractés pour des semences OGM inefficaces.
jeudi 31 mai 2012
Les incroyables mariages indiens-The incredible Indian weddings
Qui n’a jamais rêvé d’assister à un mariage indien une fois
dans sa vie ?
En Inde, en tout cas chez les Hindous, il est vrai que le
mariage représente bien plus qu’une simple cérémonie qui unie deux personnes. C’est
un moment capital de la vie qui, en plus de durer 6 ou 7, voire 10 jours,
scelle une union entre deux familles. La mariée ira vivre dans la famille de
son époux et renoncera par là -même à vivre dans sa famille.
L’importance de ce moment fait qu’il est primordial de ne
pas se tromper, surtout que le divorce, quasi-inexistant, est encore très mal
accepté. Aussi, certaines familles n’hésitent pas à engager un détective privé
pour se renseigner discrètement sur le passé du futur époux auprès de ses
voisins par exemple, afin de savoir s’il n’a pas eu trop d’aventures, voire pas
du tout dans les mois précédents l’union, et s’il possède une bonne réputation !
Chose impensable, du moins on l’espère, chez nous.
Beaucoup d’indiens et d’indiennes passent également par des
agences matrimoniales pour trouver la perle rare en fonction de la caste, du
métier, ou de la religion par exemple.
On peut également évaluer sa compatibilité avec l’autre
personne en ayant recours à un astrologue qui se basera sur les dates de
naissance.
Plus de 80% des mariages sont arrangés en Inde, même s’il
existe également des mariages d’amour et des mariages dits « d’amour
arrangés », dans lesquels les deux familles donnent finalement leur
agrément. Ce dernier cas est le meilleur pour tout le monde.
Une fois sa moitié trouvée, on décide du moment du mariage
en consultant à nouveau un astrologue.
Durant la célébration du mariage, les riches indiens sont
capables de débourser jusqu’à 1 million d’euros pour la cérémonie (voire plus pour la fille du
richissime Lakshmi Mittal par exemple), et jusqu’à 15 000 euros pour un
sari rouge et or (l’équivalent de notre robe blanche). C’est là où l’on exhibe
littéralement son statut social, même si l’on peut s’endetter sur plusieurs
années. Parfois, les mariés portent des colliers de billets de roupies !
Beaucoup de bruit et de danses durant ces cérémonies. Après
avoir fait 7 fois le tour d’un feu sacré, reliés entre eux par un nœud de leurs
vêtements, les conjoints sont définitivement mariés.
Vous pouvez voir jusqu’au 5 juin 2012 un reportage sur un
mariage indien diffusé sur la chaine Arte fin mai en cliquant sur le lien
ci-dessous :
Vous pouvez également consulter un autre de mes articles sur
le mariage en cliquant sur le lien ci-dessous.
dimanche 20 mai 2012
Deux mois après être revenu d’Inde...
Moins de deux mois après être revenu d’Inde, j’ai déjà envie
d’y retourner !
Ce grand pays, par sa taille, son potentiel et sa richesse
culturelle et religieuse, m’a beaucoup marqué. Il m’a aussi beaucoup appris, à être
plus patient, à prendre davantage de recul, à être davantage persévérant, à savoir
s’imposer parfois mais toujours avoir courtoisie, plus qu’ailleurs, à rester
positif également, notamment devant les difficultés quotidiennes dues aux
différences culturelles qui étonnent au début, irritent parfois, mais
auxquelles on doit s’adapter.
Je pense que je n’ai toujours pas réussi à décrypter la
façon de penser des indiens, souvent contradictoire, et c’est d’ailleurs un
pays si vaste, avec plus de 1600 langues et dialectes, 1,2 milliards d’habitants,
que je crois qu’il n’existe pas une, mais des façons de penser. Les gens ne
sont pas les mêmes à Mumbai, à Cochin ou à New Delhi.
Mais cette diversité, de personnes, de paysages, de
cultures, et de religions, c’est ce qui fait fondamentalement la beauté et la
richesse de l’Inde. Il faut absolument que ses habitants en prennent
conscience, et ne cèdent pas au tout uniforme de la mondialisation, bien que
celle-ci apporte des bienfaits indispensables pour le développement d’un peuple.
Il faut que l’Inde garde cette part de rêve, de mystère, de beauté et d’identité
qui fait tout son charme. Concilier tradition et modernité, comme les indiens
savent si bien le faire, sera un des défis majeurs, en plus de la lutte contre
la corruption endémique, la pauvreté immense, une jeunesse de mois de 25 ans qui
représente plus de 50% de la population.
Oui, je suis désormais un grand amoureux de l’Inde, et
pourquoi ne pas y retourner un jour pour y vivre et y travailler ? Il y a
tant de choses que je ne connais pas encore, et tant de mystères aussi, en plus
d’un développement économique qui est et sera impressionnant.
Je pense continuer ce blog, il m’oblige à me cultiver davantage
sur ce formidable pays pour vous en faire partager les cultures, les religions,
les actualités, la beauté. C’est aussi un grand plaisir pour moi.
J’ai trouvé dans un livre une citation qui résume très bien ce
qu’est l’Inde pour moi, pays complexe et plein de contradictions.
Voilà ce qu’écrivait Mark Twain, écrivain (notamment de Tom
Sawyer) et humoriste américain, en 1897 :
« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une
fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des
palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres
et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et
de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul
pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce
que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .»
(Mark Twain, Following the Equator)
mercredi 16 mai 2012
Qu'est-ce que la beauté en Inde?
A travers ce petit reportage du magazine Explo, diffusé sur France O mi-mai , vous pourrez découvrir les canons de la beauté indienne. Des couleurs? oui, mais surtout avoir la peau la plus blanche possible (pour ne pas être considéré comme venant d'une caste inférieure), les cheveux bien lissés pour ces dames sans oublier les somptueux et très sensuels saris, et la peau nette, aussi pour les hommes...
Sans oublier le henné sur les mains et les nombreux bijoux pour les mariées! Mais les vrais modèles sont incarnés par les acteurs de Bollywood.
Reportage à voir ou revoir, (sur l'Inde, depuis le début jusque 21'30'')!
Reportage sur les canons de la beauté, en Inde, Etats-unis et Afrique:
Photo d'un magazine de mode indien |
Détail d'une peinture murale d'un hôtel d'Udaipur |
dimanche 8 avril 2012
Le Golden Temple à Amritsar
Construit à la fin du 16ième-début du 17ième siècle, le complexe du Golden Temple d’Amritsar (dans le Punjab, près de la frontière avec le Pakistan) est le lieu le plus saint du Sikhisme.
Cette religion fondée au 15ième siècle est opposée aux cultes des idoles et au système de castes. Leurs adeptes masculins sont très facilement repérables avec leur turban qui leur servent à cacher leurs cheveux et leur barbe qu’ils ne taillent jamais.
J’entre dans le complexe pieds nus, et avec un foulard sur la tête, ce qui est obligatoire. Les gardes de l’entrée, armés de lances, sont très impressionnants.
En ce petit matin, le reflet du soleil sur le temple en marbre et or (Hari Mandir ou Temple de Dieu) est somptueux. Il se dresse au centre d’un grand bassin rempli d’eau sacrée (le « Amrit Sarovar »), dans lequel les hommes sikhs peuvent se baigner pour se purifier, avec parfois un poignard coincé dans leur turban.
Ce poignard constitue un des 5 attributs des Sikhs, les « 5 K » : kesha (barbe non taillée), kaccha (caleçon court), kirpan (poignard ou petit sabre), kangha (peigne) et kara (bracelet en argent).
Je ressens une très grande ferveur chez les fidèles, qui font une génuflexion avant chaque pas de porte ou se prosternent face au temple, juste après les 4 principales entrées.
Comme la majorité des pèlerins , j’achète une offrande composée d’une sorte de pâte sucrée que l’on nous redistribue à l’issue de la visite pour la manger, et je fais la queue pour entrer dans le Hari Mandir. Il n’est pas très confortable d’attendre près de deux heures sous le soleil, avec des gens agglutinés les uns aux autres et qui poussent comme des fous lorsque les gardes laissent enfin passer un peu de monde pour entrer. Mais cela fait partie du folklore !
Enfin entré dans le magnifique temple, on peut y entendre les versets du livre sacré des Sikhs, le Guru Granth Sahib, chantés par des religieux au rez-de-chaussée. L’intérieur est somptueux, mélange d’or et de peintures très raffinées.
A la sortie, je me dirige vers le Guru Ka Langar , dans lequel tout pèlerin ou visiteur peut déguster un repas gratuit composé de dhals, chapati, riz au lait et sauce curry. Dans cette cantine, plusieurs centaines de personnes mangent assis en tailleur par terre. L’assiette ne doit pas être posée sur les genoux, mais sur le sol. L’endroit peut accueillir jusqu'à 3000 personnes en même temps et l’on peut y servir jusqu'à 80 000 repas par jour !
Le personnel du temple est composé exclusivement de volontaires dévoués : accueil des pèlerins, ménage, cuisine et distribution des plats, vaisselles… et il est bien vu de servir à son tour.
Hari Mandir
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L'Akal Takht, siège de l’instance dirigeante des sikhs et lieu de conservation du livre sacré pendant la nuit
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L'attente pour entrer dans le Hari Mandir. Nous sommes bien en Inde! ©
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Le Amrit Sarovar
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Guru Ka Langar
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jeudi 29 mars 2012
La frontiere Inde-Pakistan a Attari-Wagah
Tous les soirs environ une heure et demi avant le coucher du soleil, a lieu la cérémonie de fermeture de la frontière entre l’Inde et le Pakistan.
Dans une ambiance bon enfant, les soldats des deux pays s’affrontent symboliquement de part et d’autre de la frontière en exécutant des marches militaires au pas de l’oie, avec beaucoup d’énergie et de cadence. Les indiens, assis en masse dans les gradins, entonnent en cœur le slogan « Hindustan Zindabaad ! » (Vive l’Inde !) .On les sent très patriotes et fiers de leur grand pays.
Les uniformes impressionnants et la parfaite coordination des mouvements font partie du spectacle.
Avant que les grilles indiennes et pakistanaises ne se referment, les drapeaux des deux pays sont abaissés simultanément.
Côté indien, avant la frontière, on peut apercevoir des camions pakistanais richement décorés, qui sont de véritables œuvres d’art.
vendredi 23 mars 2012
Près d'un Indien sur trois vit sous le seuil de pauvreté- Article du Monde du 22-03-12 par Julien Bouissou
"Trois cent cinquante six millions d'Indiens - soit près d'un tiers de la population - vivaient sous le seuil de pauvreté en 2010. Mais celle-ci a reculé de 7,3 % par rapport à 2005, selon les chiffres publiés lundi 19 mars par le Commissariat au Plan indien."
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/22/pres-d-un-indien-sur-trois-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete_1674221_3244.html
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/22/pres-d-un-indien-sur-trois-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete_1674221_3244.html
dimanche 18 mars 2012
Cultural differences at work in India
Expats coming to work in India is a growing trend (+20% in 2011 compared with 2010) . It implies cultural differences, not only in the streets, but also at work.
No one says it is obvious to work in India. You definitely have to forget a bit your own western logic to adapt to another one. It may take some time, be difficult to some extent, but it teaches you a lot from a management point of view.
Be assertive and firm without being oppressive, take more initiatives, overcome cultural differences, adapt oneself to changes and sometimes to uncertainty are some of the key points to feel comfortable at work.
Below are some of the passages from an article from the Hindustan Times, in which the journalist Pankaj Mullick analyses some of the differences expats have to face when working in India.
"Loud, colourful, crowded, ripe with opportunities and full of struggles (and contradictions) is how many expats describe India. For some the experience can be quite frightening, while others adjust, adapt and thrive in an environment akin to none anywhere in the world."
"The toughest element, some say, is adjusting to Indians and our work ethic. “India in my experience is a mix of two extremes. On one hand — time seems not to exist and deadline means usually just a ‘tentative draft of a deadline’. On the other hand — people work harder here than in Europe."
" In India, business can’t be done without making friends. And any reservations have to be expressed in an extremely polite manner. The result — an Indian thinks that Europeans are impolite morons, Westerners (think) that Indians are not being serious. There are many more differences like this and it takes mutual understanding to avoid conflicts."
"It’s also the approach to human resources. In India they are the cheapest element of a process, in Europe, the most expensive. Hence in Europe all sorts of automatisation of process is welcome, all kinds of facilitators. In India, if you want to get more work done, you simply hire more people”
No one says it is obvious to work in India. You definitely have to forget a bit your own western logic to adapt to another one. It may take some time, be difficult to some extent, but it teaches you a lot from a management point of view.
Be assertive and firm without being oppressive, take more initiatives, overcome cultural differences, adapt oneself to changes and sometimes to uncertainty are some of the key points to feel comfortable at work.
Below are some of the passages from an article from the Hindustan Times, in which the journalist Pankaj Mullick analyses some of the differences expats have to face when working in India.
"Loud, colourful, crowded, ripe with opportunities and full of struggles (and contradictions) is how many expats describe India. For some the experience can be quite frightening, while others adjust, adapt and thrive in an environment akin to none anywhere in the world."
"The toughest element, some say, is adjusting to Indians and our work ethic. “India in my experience is a mix of two extremes. On one hand — time seems not to exist and deadline means usually just a ‘tentative draft of a deadline’. On the other hand — people work harder here than in Europe."
" In India, business can’t be done without making friends. And any reservations have to be expressed in an extremely polite manner. The result — an Indian thinks that Europeans are impolite morons, Westerners (think) that Indians are not being serious. There are many more differences like this and it takes mutual understanding to avoid conflicts."
"It’s also the approach to human resources. In India they are the cheapest element of a process, in Europe, the most expensive. Hence in Europe all sorts of automatisation of process is welcome, all kinds of facilitators. In India, if you want to get more work done, you simply hire more people”
dimanche 11 mars 2012
Le marché indien du luxe - The Indian luxury market
Ces derniers mois, j’ai été marqué par certains chiffres et prévisions que j’ai pu lire dans plusieurs articles de presse relatifs au marché grandissant du luxe en Inde. Le marché indien du luxe ne représente que 1% à 2% du marché mondial du luxe, mais c’est un marché à fort potentiel.
Tout d’abord, selon une étude Ernst & Young, l’Inde aurait une croissance supérieure à celle de la Chine dès 2013 (9.5% contre 9% en 2013, puis 9% contre 8.6% en 2014).
Ensuite, l’Inde a enregistré le plus fort taux de croissance de millionnaires en 2010, avec environ 153 000 millionnaires en dollars.
Enfin, en 2010, le secteur indien du luxe a progressé de 20% pour atteindre 5,75 milliards de dollars. D’après une étude d’AT Kearney, le rythme serait similaire jusqu’en 2015, pour atteindre alors 14,72 milliards de dollars (même si cela représentera alors la moitié du marché chinois).
C’est pour ces raisons que ces dernières années, une tendance aux joint ventures et aux investissements s’est emparée des entreprises étrangères à la recherche de nouveaux débouchés dans ce marché à forte croissance. Mais intéressons-nous rien qu’à 2011 et début 2012 .
Le cas le plus significatif est probablement celui de L Capital Asia. Le fonds de LVMH (le leader mondial du luxe) a acquis en juillet dernier 25, 5% de Genesis, qui exploite les magasins Canali et Paul Smith entre autres. LVMH est également en négociations avec Genesis pour ouvrir des magasins Sephora en Inde, tout comme avec Raymond, marque de vêtements dans laquelle il pourrait prendre une part minoritaire, mais significative.
L’Oréal est en pourparlers pour former une joint venture avec Lotus Herbal, et Rolls Royce compte élargir son réseau de distribution.
Comprendre les consommateurs indiens, leurs goûts et habitudes, est primordial pour pénétrer ce marché complexe. Par exemple, acheter un voiture ou une maison est une décision qui concerne toute la famille (et non soi-même). Les indiens du nord et ceux du sud se comportent et pensent de façon différente, ont des besoins différents. Mais si un client achète un article de luxe, c’est souvent pour exhiber sa réussite sociale, et quand les nouveaux riches entrent dans des magasins, c’est pour demander tout simplement l’article le plus cher, sans se soucier de savoir s’il est de bon goût.
C’est pourquoi un des enjeux est de les conseiller pour bien choisir. il est donc essentiel de disposer de « vendeurs éduqués et formés, maitrisant l’art de la communication et possédant une présentation irréprochable ainsi qu’une approche centrée sur le client », d’après un article de l'Economic Times. Mais le marché indien du luxe est confronté à une pénurie de 30% à 40% de personnel, et les vendeurs doivent être formés à ce qu’est le luxe.
Les autres enjeux pour l’industrie du luxe en Inde sont les hauts niveaux de taxes douanières (qui encouragent les indiens fortunes à faire leur marché ailleurs), un manque d’infrastructures correctes pour y installer les magasins , ainsi qu'un cout élevé de l’immobilier.
Mais la situation est en train de s’améliorer puisqu’en janvier dernier, le Gouvernement indien a autorisé les investissements étrangers directs a 100% dans les magasins mono-marque, à la condition de s’approvisionner à hauteur d’au moins 30% auprès de petits fournisseurs locaux.
Over the last months, I have been reading several newspapers’ articles about the expanding market of luxury in India and several facts or forecasts stroke me. India luxury market accounts only for 1% to 2% of the global luxury market, but it is a high-potential one.
First of all, a 2011 report by Ernst & Young said India is expected to grow faster than China by 2013 (9.5% vs. 9% in 2013, then 9% vs. 8.6% in 2014).
Second of all, India had the fastest-growing rate of millionaires in 2010, along with around 153 000 millionaires in USD.
Third of all, in 2010, India’s luxury sector grew up by 20 percent to reach USD 5.75 billion. According to an AT Kearney report, it is expected to increase at the same pace till 2015, reaching then USD 14.72 billion (even if it is half of the USD 27 billion expected from China).
That’s why over the last few years, a trend of joint ventures and investments developed among the foreign companies seeking new profits from this fast-growing market. But let’s just talk about 2011 and the beginning of 2012.
The most significant case is probably the L Capital Asia one. The private equity arm of LVMH (the luxury world leader) acquired in July 2011 25.5% of Genesis, which operates single-brand stores such as Canali or Paul Smith. LVMH is also negotiating with Genesis to open Sephora subsidiaries in India, as well as with Raymond apparel, in which it can take a significant minority stake.
L’Oreal is in talks for a joint venture with Lotus Herbal, and Rolls Royce is thinking of expanding its dealership network.
Understanding the Indian customers, their tastes and habits, is a key to penetrate this complex market. For instance, the fact to buy a car, or a house, is a family (and not individual) decision. Northern-Indians and Southern-Indians behave and think in a different way, speak different languages, have different needs. But if a customer buys a luxury item, it is often to show off his social success, and when “nouveaux riches” enter into shops, they will simply request the most expensive item, unawared of good taste.
That’s why one of the issue is to advise them to chose the right stuff. Consequently, it is essential to get a “well-educated and skilled workforce, skilled workforce having good communication skills, a high level of presentability and customer centric approach”, an article from the Economic Times said. But the Indian luxury retail market is “facing a manpower shortage of at least 30-40%” and new salespersons have to be trained to what luxury is.
Others challenges for the luxury industry in India is high customs duty (which encourages some wealthy Indians to buy abroad), lack of decent infrastructure to settle those outlets as well as high real estate cost.
But the situation is improving since last January, the Indian Government authorized a 100% foreign direct investment in single-brand shops , provided that at least 30% of all sourcing should be from small and local suppliers.
Emporio Mall à New Delhi |
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