« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .» (Mark Twain, Following the Equator)
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dimanche 8 avril 2012

Le Golden Temple à Amritsar


Construit à la fin du 16ième-début du 17ième siècle, le complexe du Golden Temple d’Amritsar (dans le Punjab, près de la frontière avec le Pakistan) est le lieu le plus saint du Sikhisme.
Cette religion fondée au 15ième siècle est opposée aux cultes des idoles et au système de castes. Leurs adeptes masculins sont très facilement repérables avec leur turban qui leur servent à cacher leurs cheveux et leur barbe qu’ils ne taillent jamais.

J’entre dans le complexe pieds nus, et avec un foulard sur la tête, ce qui est obligatoire. Les gardes de l’entrée, armés de lances, sont très impressionnants.
En ce petit matin, le reflet du soleil sur le temple en marbre et or (Hari Mandir ou Temple de Dieu) est somptueux.  Il se dresse au centre d’un grand bassin rempli d’eau sacrée (le « Amrit Sarovar »), dans lequel les hommes sikhs peuvent se baigner pour se purifier, avec parfois un poignard coincé dans leur turban.

Ce poignard constitue un des 5  attributs des Sikhs, les « 5 K » : kesha (barbe non taillée), kaccha (caleçon court), kirpan (poignard ou petit sabre), kangha (peigne) et kara (bracelet en argent).

Je ressens une très grande ferveur chez les fidèles, qui font une génuflexion avant chaque pas de porte ou se prosternent face au temple, juste après les 4 principales entrées.

Comme la majorité des pèlerins , j’achète une offrande composée d’une sorte de pâte sucrée que l’on nous redistribue à l’issue de la visite pour la manger, et je fais la queue pour entrer dans le Hari Mandir. Il n’est pas très confortable d’attendre près de deux heures sous le soleil, avec des gens agglutinés les uns aux autres et qui poussent comme des fous lorsque les gardes laissent enfin passer un peu de monde pour entrer. Mais cela fait partie du folklore !

Enfin entré dans le magnifique temple, on peut y entendre les versets du livre sacré des Sikhs, le Guru Granth Sahib, chantés par des religieux au rez-de-chaussée.  L’intérieur est somptueux, mélange d’or et de peintures très raffinées.

A la sortie, je me dirige vers le Guru Ka Langar , dans lequel tout pèlerin ou visiteur peut déguster un repas gratuit composé de dhals, chapati, riz au lait et sauce curry. Dans cette cantine, plusieurs centaines de personnes mangent assis en tailleur par terre. L’assiette ne doit pas être posée sur les genoux, mais sur le sol. L’endroit peut accueillir jusqu'à 3000 personnes en même temps et l’on peut y servir jusqu'à 80 000 repas par jour !

Le personnel du temple est composé exclusivement de volontaires dévoués : accueil des pèlerins, ménage, cuisine et distribution des plats, vaisselles…  et il est bien vu de servir à son tour.

Hari Mandir
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L'Akal Takht, siège de l’instance dirigeante des sikhs et lieu de conservation du livre sacré pendant la nuit
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L'attente pour entrer dans le Hari Mandir. Nous sommes bien en Inde! ©
Le Amrit Sarovar
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Guru Ka Langar
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