« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .» (Mark Twain, Following the Equator)
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lundi 30 janvier 2012

Extraordinary journey in Uttarakhand

C’est certainement une des aventures humaines les plus extraordinaires et merveilleuses que j’ai pu vivre. Pendant 5 jours, j’ai parcouru les villages du sud de l’Uttarakhand, région au nord de l’Inde, bordée par le Tibet et le Népal. 

J’ai pu y suivre un candidat en campagne pour la tête de cet état, ce qui m’a permis de découvrir des habitants fascinants et une très belle région, méconnue des touristes.

La vie est très difficile pour les villageois, surtout pour les femmes et les enfants, dont certains travaillent . Pas d’eau courante, parfois pas d’électricité ni de téléphone. Pour aller au marché, à l’école ou à l’hôpital, les autochtones doivent marcher plusieurs dizaines de kilomètres sur des sentiers escarpés, la plupart du temps en simples tongs. Parfois aussi en portant de lourdes charges sur leurs têtes. La plupart des villages ne sont accessibles que par des chemins de terre. J’ai l’impression d’un retour au Moyen-âge, mais c’est aussi l’authenticité que je suis venu cherché.

Les paysages sont vraiment magnifiques, d’une beauté primaire et sauvage, fragile. Les rivières coulent le long des reliefs, au milieu des forêts densément boisées et des champs verdoyants en terrasse. On y cultive du riz, des lentilles, des pommes de terre, des oranges, des bananes… la nature est généreuse pour ce peuple d’agriculteurs qui utilise de simples serpes et d’antiques charrues à bœufs. Vaches et bœufs, chèvres, moutons et volailles constituent l’essentiel du bétail. Ils mangent et vivent aux pieds des maisons.

Ce qui m’attriste et me révolte est la mauvaise habitude des habitants (comme le reste des indiens) à jeter tout par terre ; va pour le papier et les épluchures, mais le plastique de plus en plus présent balafre cette beauté. Les habitudes sont difficiles à changer, surtout en Inde. 

Lors des meetings dans les petits villages, le public, souvent venu également d’autres villages alentours, se réunit sur un terrain plat, parfois dans un champ, parfois devant une maison. Les femmes et les enfants s’assoient par terre, aux premiers rangs. Les hommes se placent soit par terre derrière, soit debout autour.

Pour ma part, on me considère réellement en tant que blanc comme un riche prince venu d’ailleurs. J’ai droit à tous les égards : on m’assoit sur une chaise face aux villageois, avec les gens les plus importants du village : les doyens, le brahman et bien sur avec le candidat à l’élection. On me donne également à manger avant le reste de la foule. Avec une petite appréhension, je me nourris avec la main droite de riz, de lentilles, de samossas et pommes de terre épicées.
Je reste encore étonné de ce traitement de faveur et sur le moment j’en suis gêné. Il faut dire que la très grande majorité des locaux n’a jamais vu d’étranger et que l’accueil indien se veut de toute façon très chaleureux.

Les slogans sont repris avec ferveur par tout le village « jindavad, jindavad ! » ("nous vaincrons, nous vaincrons !")

Les habitants sont passionnants, de par leurs tenues, leur physique, leur façon de vivre, leur attitude. Bien que la vie soit difficile, on les sent heureux et souriants. Certains d’entre eux ont les yeux bridés.
Je sens une fascination d’une part et d’autre : nous sommes curieux, nous nous observons avec bienveillance , nous voulons en savoir plus sur l’ « autre ». 












dimanche 22 janvier 2012

Pink is the navy blue of India- Exhibition of Norman Parkinson's photographs

Last Saturday evening, I went to see the exhibition of pictures entitled “Pink is the navy blue of India”. It was about fashion photographs shot by the genius British photographer Norman Parkinson.

 He began his career in the 30’s with a studio in London, specialized in portraitures, and then worked for the fashion magazine Harper’s Bazaar. In the 40’s began a long association with the famous fashion magazine Vogue that gave him the opportunity to travel through India in 1956. 

With two models, Anne Gunning and Barbara Mullen, Parkinson crossed India from Mahabalipuram in the south to Kashmir in the North. His main idea was to combine the western’s fashion with Indian style, but also to give a good overview of the country to the readers that didn’t travel a lot in those days.

If you look at his pictures, you can feel immediately the charm, colours and atmosphere of India, with its folklore.  It’s peaceful, light, very romantic and impressive at the same time. 

Above all, Parkinson knew how to spotlight the specific colours of India, especially pink. That’s why Diana Vreeland, the then editor of Harper’s Bazaar, one day proclaimed “How clever are you Mr. Parkinson also to know that pink is the navy blue of India”.
It meant that the basic navy blue of American cloths was the equivalent to the India’s pink, as functional and broadly spread as the American colour.


Exhibition schedule:
Delhi (Stainless Gallery) - 21 January - 31 January 2012
Bangalore - 24 February - 20 March 2012
Mumbai - 27 April - 05 May 2012

Photograph of Norman Parkinson

Photograph of Norman Parkinson

Photograph of Norman Parkinson

jeudi 19 janvier 2012

Trip through Rajasthan - 4th stop, Jaipur : Bazars city


La « ville rose » du Rajasthan est avant tout celle des bazars, construits au 18 ième siècle. Jaipur, ou « cité de la victoire », concentre en effet dans son centre-ville fortifié plusieurs centaines d’échoppes dispersées le long de grandes et larges avenues, selon un plan particulièrement géométrique et bien pensé.

Les corps de métiers sont nombreux et regroupés au sein d’un même « rectangle » dans ces bazars organisés:  marchands de fleurs (pour les offrandes aux dieux dans les temples) et d’épices au Chandpole Bazar, tissus en cotons, notamment turbans, bijoux en or, argent et pierres précieuses au Johari Bazar, Jutti (chaussures traditionnelles à bout pointu recourbé en cuir de chameau), textiles et parfums locaux au Nehru Bazar etc. Si vous tenez absolument à visiter tous les bazars de la vieille-ville , prévoyez 4 demi-journées entières, mais une bonne demi-journée suffit pour les principaux !

Un mot d’ordre : négociez et méfiez-vous des rickshaws particulièrement voleurs! Notez que le tarif officiel est de 5 roupies/km les 5iers kilomètres et 4 roupies pour chaque kilomètre après. Ne vous fiez pas au compteur qui décompte le temps en minutes et non le tarif en dizaine de roupies comme on veut vous le faire croire. 8 minutes de parcours  ne sont pas égales à 80 roupies! 

Le City Palace, lui aussi situé dans la vieille-ville rouge, est l’autre attrait majeur Jaipur. C’est la résidence des Maharadjah de Jaipur depuis le 18ième siècle. Très jolies couleurs ocres.

Différente sorte de "masala", épice essentielle en Inde, présente dans la plupart des plats
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Chandpole Bazar et ses fleurs. Ici, des oeillets d'Inde, consacrés aux offrandes dans les temples hindous
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Roses très parfumées maintenues dans leur fraicheur par de la glace
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Cette croix, très présente en Inde, est signe du sacré. Elle a malheureusement été détournée par les nazis durant la 2nde guerre mondiale
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Oh, un singe!
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Le City Palace de Jaipur
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Magnifique ornementation dans la cour du City Palace
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mardi 17 janvier 2012

Parce que l'Inde le vaut bien

http://www.challenges.fr/entreprise/20120112.CHA9068/comment-l-oreal-va-conquerir-un-milliard-de-clientes.html


"Malgré ces efforts, le groupe, en Inde depuis quinze ans, dépasse tout juste les 200 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011, avec moins de 10% de part de marché, très loin derrière Unilever, qui en rafle 31%. Mais sa croissance annuelle de 30% lui permet d'être ambitieux. D'ici à 2020, la filiale du géant français doit atteindre 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires et séduire 150 millions de nouveaux consommateurs. L'Inde sera ainsi le deuxième contributeur du groupe, derrière la Chine, dans la conquête du milliard de clients supplémentaires que le patron de L'Oréal Jean-Paul Agon espère rallier en huit ans. "Nous estimons avoir déjà 1 milliard de clients, indique-t-il. Nous pensons, à la faveur de la croissance des classes moyennes dans les pays émergents, pouvoir en capter 1 milliard de plus." "


Un article de Thiébault Dromard dans le magazine Challenges

lundi 16 janvier 2012

Pratique-savoir etre et comportements locaux- 2ieme partie


Nourriture : La cuisine indienne est très diverse, et sera différente selon l’endroit ou vous vous trouverez : plus épicée au sud, plutôt chinoise le long de l’Himalaya. La coutume indienne veut que l’on mange avec la main DROITE (la gauche étant réservée pour les toilettes). Mais vous pourrez tout à fait manger avec des couverts (cuillère surtout). 
Si vous ne souhaitez pas manger épicé, deux solutions : ou bien vous mangez un plat occidental dans un restaurant ou un hôtel, ou bien vous mangez indien. Dans ce cas, demandez un plat sans piment («  no chili ») et sans oignons (« no onion »), qui sont la plupart du temps crus et font mal au ventre. Méfiez-vous des sauces tomates, dans lesquelles il y a souvent du piment.
A table, surtout au Rajasthan, il est mal vu de sortir de table avant les autres. Roter n’est pas impoli !

Quelques comportements indiens:
Les - : Il est difficile de « cerner » les indiens, tant leur façon de penser est différente de la nôtre, très déroutante pour des esprits cartésiens. Sans vouloir être méchants, nombre d’entre eux vous apparaitra comme menteurs, car ils ne savent pas dire non, peut être un mauvais héritage de leurs colonisations successives. A l’inverse, ils peuvent vous dire non dans un premier temps, et après discussion, vous dire oui ! Il faut alors contrôler si ce que vous avez demandé a bien été fait, et s’y prendre a l’avance, les délais n’étant généralement pas observés par les indiens.
Ils sont aussi assez susceptibles.

Les + :  Ce sont en revanche des gens généralement charmants et accueillants, drôles, qui n’hésiteront pas à se plier en 4 pour vous aider. Ils vous témoigneront aussi beaucoup de respect, surtout en tant qu’occidentaux, et vous appelleront « Sir » ou « Madam », ce qui est un peu cérémonieux.

Surprenant: Ne soyez pas surpris des indiens qui reniflent abondamment, crachent par terre et se mouchent dans leurs doigts. C’est tout simplement leurs façons de faire, et il ne faut pas s’en offusquer. De même, vous croiserez souvent des adolescents ou jeunes hommes (parfois des femmes) des classes populaires qui se tiennent la main, ce qui revient à un geste d’amitié.

Mariage :
Bien que dans les villes les comportements occidentaux commencent a s’installer (mariage après 25 ans, divorce…), la quête de l’être cher et le mariage sont très singuliers. Tout d’abord parce que l’on recherche a se marier avec quelqu’un de sa caste, voire de sa sous-caste, et de sa religion. Les personnes à la peau claire, aisées ou diplômées seront particulièrement appréciées. On pourra aussi noter que c’est un peu la même chose dans les pays occidentaux (sauf pour la peau), bien que cela soit plus hypocrite !
Pour trouver sa moitié, nombre d’indiens passent par des agences matrimoniales ou publient des annonces dans les journaux (par religion, régions, professions…).

Comme pour toute décision, ce sont les parents qui décident d’abord. Ils soumettent une sorte de short list de prétendant(e)s, souvent choisis dans l’entourage, à leur enfant.
A partir de ce moment, les mariages sont de trois sortes : mariages arrangés (environ 70%), mariages libres d’amour, ou bien mariages d’amour arrangés (d’amour d’abord, ils deviennent arrangés suite a l’approbation in fine des parents).
La pratique de la dot, bien qu’illégale, est aussi de mise, surtout dans les campagnes, et les familles peuvent s’endetter pour la fournir.

La date du mariage (généralement en octobre ou mars) est choisie en fonction des astres, l’astrologie étant très importantes dans la culture et la croyance des indiens. Par exemple, la première lettre du nom de l’enfant (attribué après certains rituelles comme la première coupe de cheveux pour les garçons) sera décidé par les grands-parents en fonction des astres, pour porter chance à l’enfant.
Le divorce n’est pas bien accepté.

vendredi 13 janvier 2012

Trip through Rajasthan- 3rd stop: Udaipur- Magic !


Si Udaipur est sans doute la ville la plus belle, romantique et paisible du Rajasthan, c’est grâce au lac Pichola , au centre duquel se trouve le très célèbre hôtel de luxe « Lake Palace » ou Jag Niwas. Des scènes du James Bond Octopussy y ont été tournées au début des années 1980 ou plus récemment une publicité Schweppes avec Nicole Kidman.
C’est aussi une ville d’artistes, bien connue pour ses miniatures (dessins) très raffinées sur papier, mais aussi pour ses peintures murales.

Le City Palace, dominant le lac, est un formidable ensemble de palais ou « Mahal » (construits par 22 Maharana successifs entre le 16ieme et le 20ieme siecle) : Principalement le City Palace Museum, le Shambhu Niwas (Residence actuelle de la famille royale d’Udaipur), le Fateh Prakash et le Shiv Niwas (tous deux reconvertis en hôtels de luxe).
Un tour en bateau sur le lac, très agréable quand il faut beau et chaud (30 degrés fin décembre), vous donnera un excellent point de vue sur l’ensemble des palais, ainsi que sur le Lake Palace. Vous accosterez en prime sur l’ile Jag Mandir, ou vous pourrez admirer les 8 éléphants en pierre qui semblent garder l’entrée de ce palais de marbre datant de 1620. Un très beau panorama sur l’ensemble du lac s’offre également à vous.

La fin de l’après-midi est idéale pour vous promener dans le Vegetable Market de la ville, près de la Delhi Gate. En plus d’une explosion incroyable de couleurs (avis aux amateurs de belles photos), vous pourrez aussi y trouver du thé de Darjeeling et de très nombreuses épices.

Enfin, a la tombée du jour, vers 18h15, rien ne vaut un coucher de soleil sur le lac Pichola depuis l’une des nombreuses terrasses de restaurants !

Detail d'une peinture murale du City Palace Museum
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Le Lake Palace
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Sur Jag Mandir
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Le complexe du City Palace, avec ses différents Palais
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Vegetable market d'Udaipur
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Coucher de soleil sur le lac Pichola
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A gauche, le Lake Palace à la tombée de la nuit
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