« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .» (Mark Twain, Following the Equator)
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jeudi 29 mars 2012

La frontiere Inde-Pakistan a Attari-Wagah


Tous les soirs environ une heure et demi avant le coucher du soleil, a lieu la cérémonie de fermeture de la frontière entre l’Inde et le Pakistan.
Dans une ambiance bon enfant, les soldats des deux pays s’affrontent symboliquement de part et d’autre de la frontière en exécutant des marches militaires au pas de l’oie, avec beaucoup d’énergie et de cadence. Les indiens, assis en masse dans les gradins,  entonnent en cœur le slogan «  Hindustan Zindabaad ! » (Vive l’Inde !) .On les sent très patriotes et fiers de leur grand pays.
Les uniformes impressionnants et la parfaite coordination des mouvements font partie du spectacle.
Avant que les grilles indiennes et pakistanaises ne se referment, les drapeaux des deux pays sont abaissés simultanément.
Côté indien, avant la frontière, on peut apercevoir des camions pakistanais richement décorés, qui sont de véritables œuvres d’art. 







vendredi 23 mars 2012

Près d'un Indien sur trois vit sous le seuil de pauvreté- Article du Monde du 22-03-12 par Julien Bouissou

"Trois cent cinquante six millions d'Indiens - soit près d'un tiers de la population - vivaient sous le seuil de pauvreté en 2010. Mais celle-ci a reculé de 7,3 % par rapport à 2005, selon les chiffres publiés lundi 19 mars par le Commissariat au Plan indien."

 http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/22/pres-d-un-indien-sur-trois-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete_1674221_3244.html

dimanche 18 mars 2012

Cultural differences at work in India

Expats coming to work in India is a growing trend (+20% in 2011 compared with 2010) . It implies cultural differences, not only in the streets, but also at work. 

No one says it is obvious to work in India. You definitely have to forget a bit your own western logic to adapt to another one. It may take some time, be difficult to some extent, but it teaches you a lot from a management point of view. 
Be assertive and firm without being oppressive, take more initiatives, overcome cultural differences, adapt oneself to changes and sometimes to uncertainty are some of the key points to feel comfortable at work.

Below are some of the passages from an article from the Hindustan Times, in which the journalist Pankaj Mullick analyses some of the differences expats have to face when working in India.


"Loud, colourful, crowded, ripe with opportunities and full of struggles (and contradictions) is how many expats describe India. For some the experience can be quite frightening, while others adjust, adapt and thrive in an environment akin to none anywhere in the world."

"The toughest element, some say, is adjusting to Indians and our work ethic. “India in my experience is a mix of two extremes. On one hand — time seems not to exist and deadline means usually just a ‘tentative draft of a deadline’. On the other hand — people work harder here than in Europe."

" In India, business can’t be done without making friends. And any reservations have to be expressed in an extremely polite manner. The result — an Indian thinks that Europeans are impolite morons, Westerners (think) that Indians are not being serious. There are many more differences like this and it takes mutual understanding to avoid conflicts."

"It’s also the approach to human resources. In India they are the cheapest element of a process, in Europe, the most expensive. Hence in Europe all sorts of automatisation of process is welcome, all kinds of facilitators. In India, if you want to get more work done, you simply hire more people”





dimanche 11 mars 2012

Le marché indien du luxe - The Indian luxury market


Ces derniers mois, j’ai été marqué par certains chiffres et prévisions que j’ai pu lire dans plusieurs articles de presse relatifs au marché grandissant du luxe en Inde. Le marché indien du luxe ne représente que 1% à 2% du marché mondial du luxe, mais c’est un marché à fort potentiel.


Tout d’abord, selon une étude Ernst & Young, l’Inde aurait une croissance supérieure à celle de la Chine dès 2013 (9.5% contre 9% en 2013, puis 9% contre 8.6% en 2014).
Ensuite, l’Inde a enregistré le plus fort taux de croissance de millionnaires en 2010, avec environ 153 000 millionnaires en dollars.
Enfin, en 2010, le secteur indien du luxe a progressé de 20% pour atteindre 5,75 milliards de dollars. D’après une étude d’AT Kearney, le rythme serait similaire jusqu’en 2015, pour atteindre alors 14,72 milliards de dollars (même si cela représentera alors la moitié du marché chinois).


C’est pour ces raisons que ces dernières années, une tendance aux joint ventures et aux investissements s’est emparée des entreprises étrangères à la recherche de nouveaux débouchés dans ce marché à forte croissance. Mais intéressons-nous rien qu’à 2011 et début 2012 .
Le cas le plus significatif est probablement celui de L Capital Asia. Le fonds de LVMH (le leader mondial du luxe) a acquis en juillet dernier 25, 5% de Genesis, qui exploite les magasins Canali et Paul Smith entre autres. LVMH est également en négociations avec Genesis pour ouvrir des magasins Sephora en Inde, tout comme avec Raymond, marque de vêtements dans laquelle il pourrait prendre une part minoritaire, mais significative.
L’Oréal est en pourparlers pour former une joint venture avec Lotus Herbal, et Rolls Royce compte élargir son réseau de distribution.


Comprendre les consommateurs indiens, leurs goûts et habitudes, est primordial pour pénétrer ce marché complexe. Par exemple, acheter un voiture ou une maison est une décision qui concerne toute la famille (et non soi-même). Les indiens du nord et ceux du sud se comportent et pensent de façon différente, ont des besoins différents. Mais si un client achète un article de luxe, c’est souvent pour exhiber sa réussite sociale, et quand les nouveaux riches entrent dans des magasins, c’est pour demander tout simplement l’article le plus cher, sans se soucier de savoir s’il est de bon goût.


C’est pourquoi un des enjeux est de les conseiller pour bien choisir. il est donc essentiel  de disposer de « vendeurs éduqués et formés, maitrisant l’art de la communication et possédant une présentation irréprochable ainsi qu’une approche centrée sur le client », d’après un article de l'Economic Times. Mais le marché indien du luxe est confronté à une pénurie de 30% à 40% de personnel, et les vendeurs doivent être formés à ce qu’est le luxe.
Les autres enjeux pour l’industrie du luxe en Inde sont les hauts niveaux de taxes douanières (qui encouragent les indiens fortunes à faire leur marché ailleurs), un manque d’infrastructures correctes pour y installer les magasins , ainsi qu'un cout élevé de l’immobilier.


Mais la situation est en train de s’améliorer puisqu’en janvier dernier, le Gouvernement indien a autorisé les investissements étrangers directs a 100% dans les magasins mono-marque, à la condition de s’approvisionner à hauteur d’au moins 30% auprès de petits fournisseurs locaux.


Over the last months, I have been reading several newspapers’ articles about the expanding market of luxury in India and several facts or forecasts stroke me. India luxury market accounts only for 1% to 2% of the global luxury market, but it is a high-potential one.


First of all, a 2011 report by Ernst & Young said India is expected to grow faster than China by 2013 (9.5% vs. 9% in 2013, then 9% vs. 8.6% in 2014).

Second of all, India had the fastest-growing rate of millionaires in 2010, along with around 153 000 millionaires in USD.

Third of all, in 2010, India’s luxury sector grew up by 20 percent to reach USD 5.75 billion. According to an AT Kearney report,  it is expected to increase at the same pace till 2015, reaching then USD 14.72 billion (even if it is half of the USD 27 billion expected from China).


That’s why over the last few years, a trend of joint ventures and investments developed among the foreign companies seeking new profits from this fast-growing market. But let’s just talk about 2011 and the beginning of 2012.

The most significant case is probably the L Capital Asia one. The private equity arm of LVMH (the luxury world leader) acquired in July 2011 25.5% of Genesis, which operates single-brand stores such as Canali or Paul Smith. LVMH is also negotiating with Genesis to open Sephora subsidiaries in India, as well as with Raymond apparel, in which it can take a significant minority stake.

L’Oreal is in talks for a joint venture with Lotus Herbal, and Rolls Royce is thinking of expanding its dealership network.


Understanding the Indian customers, their tastes and habits, is a key to penetrate this complex market. For instance, the fact to buy a car, or a house, is a family (and not individual) decision. Northern-Indians and Southern-Indians behave and think in a different way, speak different languages, have different needs. But if a customer buys a luxury item, it is often to show off his social success, and when “nouveaux riches” enter into shops, they will simply request the most expensive item, unawared of good taste.


That’s why one of the issue is to advise them to chose the right stuff. Consequently, it is essential to get a “well-educated and skilled workforce, skilled workforce having good communication skills, a high level of presentability and customer centric approach”, an article from the Economic Times said. But the Indian luxury retail market is “facing a manpower shortage of at least 30-40%” and new salespersons have to be trained to what luxury is.

Others challenges for the luxury industry in India is high customs duty (which encourages some wealthy Indians to buy abroad), lack of decent infrastructure to settle those outlets as well as high real estate cost.


But the situation is improving since last January, the Indian Government authorized a 100% foreign direct investment in single-brand shops , provided that at least 30% of all sourcing should be from small and local suppliers.

Emporio Mall  à New Delhi



vendredi 9 mars 2012

De jeunes entrepreneurs français en Inde- Reportage France 2

"Alors que dans l'Hexagone le chômage atteint plus de 9%, Delhi attire de nombreux jeunes Français venus tenter leur chance en Inde, souvent avec succès."
Boulangerie-patisserie, agence de voyage, boutique de deco, les français représentent une grande communauté a Delhi, et les jeunes entrepreneurs sont de plus en plus nombreux.


Si vous souhaitez voir le reportage, cliquez sur le lien ci-dessous. 
http://www.francetv.fr/geopolis/linde-le-nouvel-eldorado-des-francais-3083


mercredi 7 mars 2012

Happy Holi! Happy Festival of colours!


Je ne pouvais pas appeler mon blog « My Indian Colours » sans vous parler d’Holi, le festival des couleurs en Inde qui aura lieu demain. Marquant l’arrivée du printemps, il est célébré de façon différente selon les régions, et est particulièrement présent dans le nord du pays.
On dit que cette fête, appelée Holika à l’origine, daterait d’avant Jésus Christ.

Elle est associée à plusieurs légendes, dont celles du Roi Hiranyakasyap qui souhaita tuer son fils Prahlad, coupable de vénérer le dieu Vishnu plutôt que son père.
Hiranyakashyap demanda à sa propre sœur, Holika, de se jeter dans le feu avec Prahlad sur ses genoux. Holika, bien qu’immunisée contre le feu grâce a un don, mourut pour sa méchanceté, tandis que Prahlad fut sauvé par son dieu Vishnu.

Aussi, Holi célèbre la victoire du bien sur le mal ainsi que la dévotion.

En mémoire de cet épisode, les gens allument des feux de joies le soir de la veille de Holi. C’est le “Holika Dahan”

Le lendemain, les indiens descendent dans les rues pour s’asperger de poudres et d’eau colorées, dans une atmosphère très joyeuse.
La encore, cela fait référence a un épisode religieux. Le dieu Krishna, jaloux du teint pâle de sa bien-aimée Radha, appliqua de la couleur sur la figure de celle-ci afin de modifier son teint.

Depuis, l’application de la couleur est une certaine façon d’exprimer son amour.

Le rouge serait symbole de pureté, le vert de vitalité, le bleu de calme et le jaune de piété.

En plus de s’amuser, on mange des plats préparés spécialement pour l’occasion (gujiya, mathri, malpuas) et certains boivent l’étrange boisson « bhang thandai », boisson a base lait, de feuilles et bourgeons de cannabis, d’épices et de beurre.

Holi est le jour ou tout est permis en Inde, et bien que la fête ait de racines religieuses, il n’y a rien de très sacré dans la célébration, si ce n’est le fait de s’amuser le plus possible!

Pour vous donner un petit aperçu de l'ambiance  d'Holi, voici un extrait de l'excellent film "Outsourced", qui raconte les péripéties d'un américain débarquant en Inde (à voir absolument).



dimanche 4 mars 2012

An original and effective model to eradicate poverty in India- Un modèle original et efficace pour éradiquer la pauvreté en Inde


In the article from the Economic Times whose link is below, William Bissell, the Managing Director of FabIndia, a famous brand of sustainable Indian products (cloths, furniture, decoration…), gives us several guidelines to eradicate poverty from India, and struggle against corruption at the same time, thanks to the use of new technology.


I personally found this article very interesting because it solves the 2 major problems of India with 4 clear solutions, quite easy to implement from my point of view.  


First of all, create a citizen’s database with a unique ID number to be able to know exactly the recipients of social benefits and to avoid fraud.


Second of all, dematerialize the economy, taking into account that India’s informal economy, which is a loss of taxes, represents between 70% and 150% of the formal economy! Besides, a cashless economy wouldn’t ease the corruption: it is very easy to give a bill to a policeman on the street, not to wire him money on his bank account.


With those two first solutions, it’ll be easier to track and target social grants to the right people.


Third of all, create vouchers for the Indians below the poverty line, for them to be provided the six  basic needs: nutrition, drinking water, healthcare, education, legal assistance and sewage disposition. The fixed face value of the voucher would be multiplied, when encashed by the provider, by the quality of services rating. This will encourage the providers, such as schools or hospitals, to improve their services, and receive more money (thanks to the received vouchers) from the government if they do so.


Finally, allow and regulate intangible assets such as water, biodiversity and forests, with a system of credit as well. City residents, who would need to get those intangibles from rural communities, where the majority of those assets and poor people are,  will transfer wealth to the non haves.


In addition, it will encourage rural communities “to preserve, sustain, and develop these resources”.


But at the end of the article, William Bissell points out this ”dream” requires “a leadership with vision and will”.
Whatever the decisions that will be made, we can congratulate William Bissel for such a brilliant logical and pray for those solutions to be implemented by the Indian Government.