« Voilà bien l’Inde ! Le pays des rêves et du romantisme, d’une fabuleuse richesse et d’une fabuleuse pauvreté, du luxe et des haillons, des palais et des cabanes, de la famine et de la peste, des génies, des géants et des lampes d’Alladin, des tigres et des éléphants, du cobra et de la jungle, le pays de centaines de nations et de langues, de milliers de religions et de deux millions de dieux (…) Le seul pays que tous les hommes rêvent de voir ou d’avoir vu une fois, ne serait-ce que pour un court moment qu’ils n’échangeraient contre aucun trésor au monde .» (Mark Twain, Following the Equator)
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dimanche 11 mars 2012

Le marché indien du luxe - The Indian luxury market


Ces derniers mois, j’ai été marqué par certains chiffres et prévisions que j’ai pu lire dans plusieurs articles de presse relatifs au marché grandissant du luxe en Inde. Le marché indien du luxe ne représente que 1% à 2% du marché mondial du luxe, mais c’est un marché à fort potentiel.


Tout d’abord, selon une étude Ernst & Young, l’Inde aurait une croissance supérieure à celle de la Chine dès 2013 (9.5% contre 9% en 2013, puis 9% contre 8.6% en 2014).
Ensuite, l’Inde a enregistré le plus fort taux de croissance de millionnaires en 2010, avec environ 153 000 millionnaires en dollars.
Enfin, en 2010, le secteur indien du luxe a progressé de 20% pour atteindre 5,75 milliards de dollars. D’après une étude d’AT Kearney, le rythme serait similaire jusqu’en 2015, pour atteindre alors 14,72 milliards de dollars (même si cela représentera alors la moitié du marché chinois).


C’est pour ces raisons que ces dernières années, une tendance aux joint ventures et aux investissements s’est emparée des entreprises étrangères à la recherche de nouveaux débouchés dans ce marché à forte croissance. Mais intéressons-nous rien qu’à 2011 et début 2012 .
Le cas le plus significatif est probablement celui de L Capital Asia. Le fonds de LVMH (le leader mondial du luxe) a acquis en juillet dernier 25, 5% de Genesis, qui exploite les magasins Canali et Paul Smith entre autres. LVMH est également en négociations avec Genesis pour ouvrir des magasins Sephora en Inde, tout comme avec Raymond, marque de vêtements dans laquelle il pourrait prendre une part minoritaire, mais significative.
L’Oréal est en pourparlers pour former une joint venture avec Lotus Herbal, et Rolls Royce compte élargir son réseau de distribution.


Comprendre les consommateurs indiens, leurs goûts et habitudes, est primordial pour pénétrer ce marché complexe. Par exemple, acheter un voiture ou une maison est une décision qui concerne toute la famille (et non soi-même). Les indiens du nord et ceux du sud se comportent et pensent de façon différente, ont des besoins différents. Mais si un client achète un article de luxe, c’est souvent pour exhiber sa réussite sociale, et quand les nouveaux riches entrent dans des magasins, c’est pour demander tout simplement l’article le plus cher, sans se soucier de savoir s’il est de bon goût.


C’est pourquoi un des enjeux est de les conseiller pour bien choisir. il est donc essentiel  de disposer de « vendeurs éduqués et formés, maitrisant l’art de la communication et possédant une présentation irréprochable ainsi qu’une approche centrée sur le client », d’après un article de l'Economic Times. Mais le marché indien du luxe est confronté à une pénurie de 30% à 40% de personnel, et les vendeurs doivent être formés à ce qu’est le luxe.
Les autres enjeux pour l’industrie du luxe en Inde sont les hauts niveaux de taxes douanières (qui encouragent les indiens fortunes à faire leur marché ailleurs), un manque d’infrastructures correctes pour y installer les magasins , ainsi qu'un cout élevé de l’immobilier.


Mais la situation est en train de s’améliorer puisqu’en janvier dernier, le Gouvernement indien a autorisé les investissements étrangers directs a 100% dans les magasins mono-marque, à la condition de s’approvisionner à hauteur d’au moins 30% auprès de petits fournisseurs locaux.


Over the last months, I have been reading several newspapers’ articles about the expanding market of luxury in India and several facts or forecasts stroke me. India luxury market accounts only for 1% to 2% of the global luxury market, but it is a high-potential one.


First of all, a 2011 report by Ernst & Young said India is expected to grow faster than China by 2013 (9.5% vs. 9% in 2013, then 9% vs. 8.6% in 2014).

Second of all, India had the fastest-growing rate of millionaires in 2010, along with around 153 000 millionaires in USD.

Third of all, in 2010, India’s luxury sector grew up by 20 percent to reach USD 5.75 billion. According to an AT Kearney report,  it is expected to increase at the same pace till 2015, reaching then USD 14.72 billion (even if it is half of the USD 27 billion expected from China).


That’s why over the last few years, a trend of joint ventures and investments developed among the foreign companies seeking new profits from this fast-growing market. But let’s just talk about 2011 and the beginning of 2012.

The most significant case is probably the L Capital Asia one. The private equity arm of LVMH (the luxury world leader) acquired in July 2011 25.5% of Genesis, which operates single-brand stores such as Canali or Paul Smith. LVMH is also negotiating with Genesis to open Sephora subsidiaries in India, as well as with Raymond apparel, in which it can take a significant minority stake.

L’Oreal is in talks for a joint venture with Lotus Herbal, and Rolls Royce is thinking of expanding its dealership network.


Understanding the Indian customers, their tastes and habits, is a key to penetrate this complex market. For instance, the fact to buy a car, or a house, is a family (and not individual) decision. Northern-Indians and Southern-Indians behave and think in a different way, speak different languages, have different needs. But if a customer buys a luxury item, it is often to show off his social success, and when “nouveaux riches” enter into shops, they will simply request the most expensive item, unawared of good taste.


That’s why one of the issue is to advise them to chose the right stuff. Consequently, it is essential to get a “well-educated and skilled workforce, skilled workforce having good communication skills, a high level of presentability and customer centric approach”, an article from the Economic Times said. But the Indian luxury retail market is “facing a manpower shortage of at least 30-40%” and new salespersons have to be trained to what luxury is.

Others challenges for the luxury industry in India is high customs duty (which encourages some wealthy Indians to buy abroad), lack of decent infrastructure to settle those outlets as well as high real estate cost.


But the situation is improving since last January, the Indian Government authorized a 100% foreign direct investment in single-brand shops , provided that at least 30% of all sourcing should be from small and local suppliers.

Emporio Mall  à New Delhi



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